jeudi 19 avril 2012

Classement des établissements: Merci les copains !


I D a été invité à participer à deux groupes de travail sur le classement académique 2013 des EPLE.
Il s’agissait de prendre connaissance de la manière dont l’académie souhaitait user de sa liberté nouvelle de privilégier tel ou tel critère de surclassement, dans le cadre de la carte cible : pourcentages d’EPLE par catégorie, sachant que les typologies d’établissements (collèges, LP, LGT) sont désormais fongibles dans ces catégories, dès lors que les quotas par catégorie définis par le ministère sont respectés.
Le premier rendez-vous, vendredi 06 avril, a permis d’apprendre que Madame le Recteur souhaite promouvoir sa politique académique, en rendant attractifs les réseaux d’établissements.
De manière générale, la méthode de classement se base sur des calculs de prévisions d’effectifs 2012 auxquels s’ajoutent donc les critères habituels qui peuvent être, ou non, valorisés, anticipant également la disparition progressive de certaines SEGPA.
Pour rendre attractifs les réseaux, des simulations opérées par les services indiquent que c’est en cumulant les effectifs des entités regroupées, que la cotation est la plus favorable. Mais le classement devant se faire en enveloppe fermée, et dans le respect des pourcentages cibles ministériels, toute promotion donne lieu à déclassement par ailleurs.
I D s’est donc présenté à la deuxième séance ce lundi 16 (Anne Blouin, Jean-Michel Ooghe, Didier Thorel), muni de la déclaration suivante :

Madame le Recteur,
En préalable de la commission Blanchet portant sur le classement 2013 des établissements, nous souhaitons apporter quelques précisions.
Madame le Recteur, vous souhaitez que la souplesse laissée désormais aux académies dans la prise en compte, ou non, de critères actuels de surclassement des établissements, vienne en appui de la politique académique dont la caractéristique principale dans ce domaine est le regroupement d’établissements. En conséquence, il semble logique de « rendre attractives » ces nouvelles entités en les surclassant (ce qui n’est absolument pas le cas actuellement : indemnité indigente pour les multi-sites ne couvrant parfois même pas les frais de déplacement). Le critère le plus avantageux serait selon une simulation faite par vos services, la prise en compte des effectifs qui se traduirait par le gain d’une catégorie sauf quand l’établissement support est un 4ème catégorie qui ne peut statutairement devenir un 4ex : cas des collèges et LP.
Faut-il rappeler que notre syndicat accepte le principe de regroupement dès lors qu’il s’agit de donner les moyens de fonctionner à un très petit établissement (cas des 1ère catégorie sans adjoint)  et sous réserve que le poste de direction supprimé permette de doter un établissement de catégorie supérieure sans adjoint (où en sommes nous sur ce point?) mais que nous nous opposons à la (re)création de grands ensembles, à tout le moins à des regroupements au-delà de l’inclusion d’un établissement de 1ère catégorie.
De surcroît, ce surclassement compensatoire ou incitatif, se ferait à moyens constants, ce qui impliquerait de reprendre ailleurs ce qui serait donné ici, en « déclassant » sur la base de critères à discuter, d’autres établissements. En toute logique, à moyens constants, si un première catégorie « disparaît », une « catégorie » peut donc être réimputée sans qu’il soit besoin de déclasser ailleurs.
Tout le problème vient de ce qu’en principe, un poste de chef supprimé soit compensé par un poste d’adjoint. Mais, est-ce systématiquement le cas et, à l’instar de ce qui se passe dans les cités scolaires recréées, l’adjoint de l’entité absorbée gardera-t-il le même classement indiciaire qu’avant le regroupement ? Comment dans ce cas donner la garantie d’un bon relais sur place au « multi-chef ». Si le poste d’adjoint est fléché « 1ère catégorie » avec la perspective de l’isolement, quel adjoint titulaire en ferait la demande ? Le risque est grand d’un turn over de faisant-fonction et de stagiaires, sans compter celui de considérer qu’un CPE, devant 35 heures, peut faire l’affaire.
Le travail de classement des établissements ne peut donc se concevoir en dehors de celui de l’implantation des postes d’adjoint et d’un alignement catégoriel de leurs indemnités. C’est pourquoi nous ne nous y trompons pas, vous nous proposez de donner notre caution à une réduction des coûts de personnels de direction.

Anne Blouin, secrétaire académique

S’agissant des adjoints des unités rattachées, Madame le Recteur indique sa volonté d’aller vers des fusions permettant un alignement de catégorie pour l’adjoint de cette unité. Dont acte, mais quand ? Nous serons vigilants.
Par ailleurs, Madame le Recteur concède que le ministère nous demande de rendre des postes du fait d’une baisse d’effectifs dans l’académie, et d’un principe d’équité et de solidarité envers celles dont les effectifs croissent. Il s’agit donc pour I et D de s’assurer que notre académie n’en paye pas deux fois le prix : nous avons subi de nombreux regroupements ayant contribué à la baisse du nombre d’établissements de 1ère catégorie, et le maintien du quota cible de première catégorie, entraîne mathématiquement une obligation de déclassement dans toutes les autres catégories.
Madame le Recteur indique en effet que sa proposition d’obtenir plus de 4ème catégorie et moins de premières que sur les quotas cibles, pourrait être revue par le ministère.
Une proposition « définitive » de ce qui sera transmis au ministère nous parviendra dans la semaine. Nous vous tiendrons informés dès que possible.
Enfin, si nous avons fait valoir nos oppositions de principe (cf. ci-dessus), il en fut tout autrement du syndicat majoritaire, qui a parfaitement illustré le principe de co-gestion auquel il aspire probablement, en avançant, à notre stupéfaction, de nombreuses propositions de déclassement (les collègues concernés apprécieront) à Madame le Recteur qui n’en demandait pas tant, tentant ainsi d’obtenir autant de surclassements ou maintiens bien orientés!