Il y a
quelques semaines de cela, un syndicat plutôt confidentiel de personnels de
direction, évoquant le choix fait par ID de rejoindre la confédération Force
Ouvrière, croyait bon de nous railler en parlant d'un syndicat “de dockers et
de camionneurs”, comme s'il était infâmant d'exercer ces professions. A-t-on
déjà vu mépris plus éloquent ? Le trait est sans doute allé droit au cœur de
bon nombre d'entre nous, enfants de la classe ouvrière à qui l'école de la
République a précisément permis d'accéder à une condition sociale plus
enviable. Et ce sont ceux-là mêmes qui prétendent la défendre ! Rappelons tout
de même au passage à ces ignorants que Force Ouvrière est la première
confédération de la fonction publique…
Aujourd'hui,
une autre organisation syndicale, ayant elle pignon sur rue, ironise sur ce que
nous avons écrit concernant les logements de fonction (voir plus bas), et tente
de faire croire qu'il n'y a pas de vrai problème. Il ne faut pas chercher à nier
la réalité, qui finit toujours par vous rattraper.
Les faits sont
têtus, et ils se présentent ainsi:
Le décret 2012-752 du 9 mai 2012 portant
réforme du régime des concessions de logement concerne les agents de l'Etat
logés dans des immeubles appartenant à l'Etat.
A priori donc,
nous ne serions pas concernés. Mais,
l'arrêt du Conseil d'Etat en date du 2 décembre 1994 pose le principe de parité
de la fonction publique d'état et de la fonction publique territoriale. C'est
en s'appuyant sur ce dernier que des collectivités peuvent donc transposer à
nos logements de fonction, ce que vient de faire le Conseil Général de la Marne,
collectivité il est vrai toujours très zêlée.
Pour le moment
hélas, rien ne permet de dire que ce département ait agi illégalement: il
faudrait pour cela que la justice soit saisie (ce qui, à notre connaissance
n'est pas le cas, ce qu'aurait tout aussi bien pu faire notre concurrent) et
que surtout elle se prononce: nul ne peut être certain de sa décision.
Il était donc
parfaitement légitime pour ID-FO d'alerter nos collègues, comme de leur faire
savoir qu'ils nous trouveront à leurs côtés pour défendre leurs intérêts.