lundi 18 novembre 2013

Après les CAPA: notre analyse



Les CAPA consacrées aux tableaux d'avancement se sont tenues le 6 novembre. La CAPN qui décidera du nombre final de promotions est prévue en Décembre. Tous les collègues inscrits sur les listes académiques ont bien entendu été prévenus par nos soins.
La présente analyse n'a pour but que de permettre à chacun de se situer au vu des éléments statistiques, de façon à pouvoir évaluer raisonnablement ses chances pour les échéances futures.

M. le Recteur nous a confirmé l'approche dont il nous avait fait part l'an dernier: il considère que l'essentiel des promotions doit marquer la reconnaissance de l'institution envers des collègues qui ont “effectué toute leur carrière sans jamais rencontrer le moindre problème”, et que, dans ce cadre, tout personnel a normalement vocation à obtenir une promotion (donc en 1ère classe). Il est, comme ses deux DASEN, beaucoup plus réservé sur la hors-classe, : une promotion réservée à une minorité de collègues particulièrement méritants.
Les listes élaborées par les services tiennent compte de la volonté qu'il nous avait indiquée de laisser une place pour les propositions faites par les organisation syndicales: c'est ainsi que la liste pour le passage à la 1ère classe comportait initialement 47 noms (pour sans doute au final 56, plus une liste supplémentaire de deux noms), celle pour la hors-classe 21 (pour sans doute 26 + 2).

Nous avons regretté que sur les documents fournis n'apparaisse pas la qualité de retraitables des collègues concernés, non plus que la date de naissance, considérée par la CNIL comme une donnée personnelle, et à ce titre ne devant plus figurer. C'est sans doute dommage, il s'agit pourtant là d'un élément statistique intéressant.

Rappelons que la discussion ne porte que sur les cas proposés par les organisations syndicales (soit 11 noms à fournir pour la 1ère classe, 7 pour la hors-classe): le Recteur entend toutes les propositions, sollicite l'avis des DASEN, croise en quelque sorte la vision de l'institution avec celle des représentants du personnel, puis fait son choix en ménageant la représentativité des deux organisations (pour retenir, au total, 11 noms sur 24 propositions en 1ère classe, 7 noms sur 22 en hors-classe).
Il est à noter que cette année, et ici, il est quasi impossible de s'en rendre compte sur le moment même, “dans le feu de l'action”, tous les noms ajoutés ont abouti à modifier la part respective des deux départements: en 1ère classe, sur un total de 11 propositions supplémentaires, le Nord en constitue 8, (toutefois, dans cette catégorie, le Pas-de-Calais était initialement plutôt sur-représenté) et en hors classe, le Pas-de-Calais est tout simplement absent (et ce, bien entendu, alors que les propositions -les nôtres en tout cas-, tenaient compte de la représentativité des deux départements).
Le détail des statistiques:


PROMOTIONS EN 1ère CLASSE 2014

203 collègues remplissaient les conditions pour être promouvables.
Le quota retenu au niveau national devrait être de 56 + 2 , la liste ayant été arrêtée en CAPA à 58.

Analyse statistique de la situation des proposés :

58 PROPOSITIONS:  38 du Nord, 20 du Pas-de-Calais.
35 hommes, 23 femmes, ce qui correspond à peu près aux proportions du vivier.
Proviseurs de Lycée : 0
Proviseurs de lycée professionnel : 6
Principaux de collège : 35
Directeur ERPD: 1
Adjoints de lycée : 9
Adjoint de LP : 4
Adjoints de collège : 2
Autres: 1

Conclusion : 72 % des proposés sont chef d’un EPLE . Les adjoints, (65 % du vivier) dont la proportion avait progressivement augmenté jusqu'en 2011 (jusqu'à 38 %) et qui avaient vu leur part retomber à 21,7 %, représentent 26 % des propositions. On peut d'autre part s'étonner de l'absence de Proviseurs de lycée: il n'y en avait tout simplement aucun dans le vivier !

Ancienneté générale des services :
Elle va de 15 à 43 ans, la moyenne se situant à 25 années (27 en 2013).
2 collègues ont plus de 40 ans d'ancienneté, 3 plus de 35, mais également 12 collègues ont moins de 20 ans.

Ancienneté de direction :
L'ancienneté moyenne est de 10 ans. Les moins anciens ont: 6 ans et 4 mois (3 collègues, tous inscrits sur la liste initiale établie par les services), 11 ont 7 ans et 4 mois (8 sur la liste de départ, 3 ajoutés), et 12 ont 8 ans et 4 mois (9 sur la liste initiale, 3 ajoutés); les plus anciens 12 ans et 4 mois (15 a 4 m en 2013). Est-ce dû au rajeunissement du vivier ? Il semble bien en tout cas, même s'il ne faut pas en tirer de conclusions trop hâtives, qu'une ancienneté de direction relativement faible ne constitue plus un vice rédhibitoire.

Echelon :
47 collègues sur les 58 (81 %, contre 86,2 % en 2013, à mettre en regard du paragraphe précédent) sont au 10ème échelon, 8 au 9ème, 3 au 8ème.

 PROMOTIONS EN HORS CLASSE 2014


130 collègues remplissaient les conditions pour être promouvables.
Le contingent retenu au plan national se situera en principe à 26 + 2, d'où une liste académique ayant été arrêtée à 28 noms.

Analyse statistique de la situation des proposés :

28 PROPOSITIONS  : 21 du Nord, 7 du Pas de Calais. Pour les raisons que nous indiquions plus haut, le Pas-de-Calais est bel et bien sous-représenté.
20 hommes, 8 femmes : soit 28,5 % de femmes, alors qu'elles constituent 33 % du vivier, mais représentaient 42 % des propositions avant le début de la CAPA.
Proviseurs de Lycée : 7
Proviseurs de lycée professionnel : 9
Principaux de collège : 10
Proviseur-Adjoint de lycée: 1
Autre: 1
Un adjoint a donc été proposé (d'emblée par les services rectoraux), ce qui constitue une ouverture que nous n'avons pas manqué de souligner.
Pour le reste, la CAPA de cette année marque pour la première fois un net déséquilibre entre les types d'établissements : 17 collègues de lycée (dont 9 de lycée Pro, sorte de record) pour “seulement” 10 de collège, soit 35,7 % des propositions alors que ces derniers représentent 75  % du vivier. On notera que les propositions syndicales ont abouti à infléchir cette disproportion: dans la liste initiale des services, les Principaux ne représentaient que 23,8 % des  inscrits.

Ancienneté générale des services :
Elle va de 22 à 45 ans. 6 collègues seulement ont moins de 30 ans d’ancienneté générale de service, qui est en moyenne de 35 ans.
Ancienneté dans le grade :
Elle est en moyenne de 9 ans, alors qu'elle était de 11 en 2013.

Nombre de postes occupés
1 collègue (issue du corps des agrégés) n'a occupé que 2 postes. 12 en ont occupé 3, 10 en ont occupé 4, 5 autres 5.

Ancienneté de direction :
Elle est de 11 ans pour les collègues issus du corps des agrégés, de 17 ans pour les autres (19 en 2013). 6 collègues ont plus de 20 ans d’ancienneté de direction


CONCLUSION: le type d’établissement dirigé et l’investissement personnel sont bien entendu susceptibles, à la marge, d'infirmer ces éléments statistiques. On ne saurait trop insister, particulièrement pour les adjoints, moins “visibles”, sur la nécessité d'être (re)connus par notre hiérarchie, de même que sur l'importance que revêt (quand elle existe) la dernière évaluation, élément déterminant qui, en cas de discussion, peut faire pencher la balance… d'un côté ou d'un autre. 
et oui !


jeudi 14 novembre 2013

Conseil National à Calais

Notre section académique a eu le plaisir d'accueillir durant deux jours, les mardi 12 et mercredi 13, les participants de notre Conseil National.
Les collègues venus de toute la France, et notamment des DOM-TOM, ont pu découvrir notre littoral sous un soleil qu'il n'avaient sans doute pas imaginé en partant de chez eux !




Ces travaux se sont révélés particulièrement intéressants et productifs, le site national (www.ietd.com) ne tardera pas à s'en faire l'écho.

lundi 4 novembre 2013

ID-FO rencontre le DASEN du Pas-de-Calais



Le mercredi 16 octobre 2013 une délégation d’ID-FO (Anne Blouin, Eric Gatien et Julien Giovacchini) a été reçue par M. Guy Charlot, DASEN du Pas-de-Calais.

Promotion 2014

Dans un premier temps en cette période importante pour les carrières de nos collègues (préparation du tableau d’avancement) l’essentiel des échanges a porté sur l’évocation de cas individuels de syndiqués sur lesquels ID-FO souhaite attirer l’attention du Directeur Académique.
Nous avons pu ensuite aborder les questions relatives à la mobilité et notamment celle concernant les entretiens de mutations. M. Le DASEN rappelle qu’au vu du nombre croissants d’entretiens, les personnels de direction qui ont été reçus récemment  dans le cadre de l’évaluation de leur lettre de mission se verront proposer un entretien téléphonique à défaut d’entretien physique, le temps devenant à un certain moment incompressible.

Démission Impossible/Classe Relais

L’échange s’est poursuivi par un questionnement de notre part quant aux conditions d’accès pour les élèves au dispositif relais (« Démission Impossible »). Est-il envisageable, à la marge, que des dérogations soient accordées à des élèves de moins de 15 ans pour intégrer ce dispositif ? Si nous nous félicitons de l’amélioration de la fluidité des parcours scolaires, nous constatons que des élèves en situation de décrochage ne peuvent pas bénéficier de l’alternance école/entreprise du fait de leur âge.
Le DASEN ne souhaite pas employer le terme alternance. Il préfère que les collèges envisagent la possibilité de proposer des parcours adaptés aux élèves décrocheurs en concevant des dispositifs innovants. Les moyens pédagogiques redéployés à l’occasion de la redéfinition de la carte des SEGPA devraient permettre l’ouverture, sur le collège d’un district, d’un dispositif conçu avec les LP autour de la pédagogie du détour pour rendre plus concrets les enseignements.


Emploi Avenir Professeur

Nous avons prolongé l’audience en alertant le DASEN sur les problèmes juridiques qui pourraient naître lors de la signature par les chefs d’établissement des contrats d’EAP. Il apparait que dans quelques cas les documents arrivent pour signature du Chef d’établissement dans des délais incohérents. (Signature demandées le 15 pour des documents datés du 09 avant toute rencontre préalable avec l’étudiant et surtout avant que ne soient effectuées les démarches auprès de l’URSAFF qui doivent avoir lieu dans les 8 jours avant l’embauche !). Devant de telles incohérences de nombreux collègues, déjà réticents à l’idée de signer des contrats de droit privé, ne parapheront pas les contrats.

Contrats d’objectifs Tripartites

Enfin nous avons tenu à rappeler à M. Charlot la position ferme d’ID-FO qui est opposé à la signature de contrats d’objectifs tripartites ; ces contrats portent en eux trop d’interrogations quant à la place qui serait laissée aux collectivités territoriales dans l’évaluation des établissements et des personnels de direction. Le DASEN rappelle la position du Recteur qui préfère parler de « conventionnement » permettant d’allier pédagogique et éducatif et insiste sur le fait que sur les contrats d’objectifs il s’agit d’évaluer le travail de l’équipe de l’établissement et non pas d’évaluer le seul chef d’établissement.

Au terme d’une heure d’audience pleine et riche d’échanges nous remercions M. Charlot pour l’écoute attentive qu’il nous a accordée.