Nous reproduisons ici le communiqué publié sous ce titre par notre Secrétariat Général:
"Parce qu'elle
a eu la malencontreuse idée de vouloir poser sa main sur l'épaule d'un élève ayant
des cheveux longs mais qu'elle a manqué ce geste et que, de ce fait, elle a
attrapé ses cheveux en les tirant bien involontairement, une collègue s'est
retrouvée interrogée comme une délinquante dans une gendarmerie du Val d'Oise
pour "violence sur mineur de moins de quinze ans par adulte ayant
autorité", suite à un dépôt de plainte des parents de cet élève.
Retenue trois heures contre son
gré, bien qu'on lui ait dit qu'elle n'était pas en "garde à vue", attendant
la décision du procureur de la République qui classera finalement l'affaire
sans suite, notre collègue aura droit à une véritable procédure
d'identification judiciaire : photos de face et de profil sur mur blanc, prise
d'empreintes, relevé de données morphologiques, identification d'ADN par
prélèvement de salive sur un coton tige, …
Nous remercions tous les
collègues, syndiqués ou non, qui ont soutenu notre collègue, comme sa
hiérarchie locale, qui en a fait de même. Ainsi, nous vous invitons à prendre
la mesure de cette évolution sociétale : les dépositaires de l’autorité ne sont
plus protégés par leur fonction et doivent s’attendre à être traités comme des
justiciables de droit commun !"