lundi 21 juin 2010

Rencontre avec l'IA du Pas-de-Calais

Ce lundi 14 Juin, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, entouré de M. Manessier Secrétaire Général, M. Cassar, IEN-IO, a reçu notre délégation, constituée d’Anne Blouin, Eric Gatien, Pierre Louchart et Didier Thorel.
Les discussions furent franches et cordiales malgré les difficultés à venir annoncées.


Les carrières

M. l’Inspecteur d’Académie, arrivé en cours d’année scolaire, nous déclare qu’il inscrira sa pratique dans la continuité de ce qui s’est fait jusqu’alors, même s’il nous rappelle que les arbitrages sont rendus au niveau du rectorat, dans un cadre national. Il devrait de son point de vue y avoir continuité avec les évaluations des lettres de mission et, ou, des dossiers mutations précédents, sauf rupture nette dans la manière de servir.
L’évaluation de la lettre de mission valide une évolution de carrière qui alimente l’évaluation de mutation, en tenant compte d’un éventuel décalage entre ses deux évaluations.
L’année scolaire s’achève et le gros du mouvement est joué, mais de nombreuses situations restent en suspens. La liste officielle des postes disponibles pour les lauréats concours et les retenus sur liste d’aptitude, n’est toujours pas portée à leur connaissance. Des collègues titulaires n’ayant pas eu satisfaction jusqu’alors, peuvent encore se positionner pour le 3ème mouvement. Il serait bon d’obtenir plus de lisibilité dans les meilleurs délais. Des postes libres apparaissent bloqués, des postes bloqués se débloquent et des postes occupés vont se libérer (décisions tardives de départ à la retraite, situations particulières, etc…) M. l’Inspecteur d’Académie nous annonce que les arbitrages devraient être rendus au Rectorat dans des délais assez brefs. Nous attendons.
Deux cas particuliers de collègues sont ensuite abordés.
Les promotions, tout comme les mutations se joueront sur les évaluations de lettre de mission et les bilans de fonctionnement demandés et …lus. Le tout constitue pour M. l’Inspecteur d’Académie un « faisceau » suffisant pour une bonne évaluation. La question reste entière s’agissant des collègues arrivant d’un autre département ou d’une autre académie. Il est un peu paradoxal d’encourager la mobilité et de décaler d’un an une éventuelle promotion, faute de bien connaître le nouvel arrivant. La succession rapide des Inspecteurs d’Académie est également un facteur de risque en ce domaine, malgré la détermination affichée de notre interlocuteur de s’emparer sans délais des dossiers. De ce point de vue, l’existence d’une liste complémentaire pour la « mise en mémoire » est une bonne chose que M. l’Inspecteur d’Académie maintiendra, dès lors, nous rappelle-t-il qu’elle n’est pas trop longue pour ne pas bloquer l’entrée de collègues méritants.
I et D reste à votre disposition pour toute question dans ce domaine et ne manquera pas de vous informer des évolutions concernant les postes accessibles au mouvement dès connaissance.


Les contrats d’objectifs

M. l’Inspecteur d’Académie est fermement déterminé à les mettre en oeuvre dès la rentrée en rappelant qu’il en existe depuis 2005 dans certaines académies. Cela lui paraît d’autant plus nécessaire que notre académie doit répondre à un double objectif : diminuer les inégalités de réussite entre les élèves d’origine défavorisée et ceux d’origine favorisée, écart le plus grand de France, et contribuer à l’effort de restriction des dépenses de l’état.
Nous devons donc nous attendre à faire face à de grosses difficultés pour les années à venir, notre académie étant, du point de vue ministériel, parmi les mieux dotées en H/E, alors que règnerait dans notre département la plus grande inéquité sociale.
Sont en ligne de mire les dispositifs dérogatoires jugés non pertinents du fait de la sortie sans qualification d’un trop grand nombre d’élèves, 12000 élèves du département se trouvant sortis du système éducatif traditionnel.
C’est donc à un dialogue de gestion dès la Toussaint auquel il faut nous préparer.
Nous avons été sollicités pour faire remonter nos projets d’établissement, un nouveau type de bilan pédagogique a été souhaité par M. l’Inspecteur d’Académie. Nous lui avons fait la remarque des exigences de forme différentes selon les IA DSDEN comme source de travail supplémentaire. M. l’Inspecteur d’Académie a répondu que ces bilans pouvaient prendre une autre forme que celle préconisée dès lors qu’ils avaient leur cohérence. Nous avons encore souhaité que le tableau de bord de chaque établissement établi par les services de l’inspection d’académie, disponible à la demande, information pas toujours connue de tous, soit systématiquement diffusé aux intéressés.
C’est sur l’étude de ces documents que s’instaurera le dialogue de gestion, mené avec les personnels de direction par M. l’Inspecteur d’Académie ou ses adjoints. La pertinence et l’efficacité des dispositifs d’établissement seront passées au crible. On peut craindre que l’on ressorte au mieux avec des moyens préservés, probablement avec des moyens diminués, de ce « dialogue ».
Toutefois, pour que ces contrats soient réels, ils ne seront pas forcément généralisés.
Enfin, nous aurons bien noté que si tout ceci ne concerne pas encore les lycées, M. l’Inspecteur d’Académie se dit tout à fait prêt, pour l’avoir fait ailleurs, à les reprendre à son compte.

Socle commun et divers

Abordé rapidement dans la discussion sur le dialogue de gestion, le socle commun des connaissances et des compétences fait l’objet d’une intervention de notre part. Nous déplorons, sans être démentis par M. l’Inspecteur d’Académie, que les enseignants fassent du freinage sur ce sujet, « encouragés » par les présentations parfois contradictoire des corps d’inspection pédagogique.
C’est encore avec une grande disparité de point de vue et de nombreuses inconnues que nous allons vers l’articulation du livret de compétence avec le brevet. La question du socle illustre par ailleurs une tendance observée à la passivité des personnels enseignants qui ne protestent plus mais sont fuyants sur maints sujets.
La prise en compte des acquis plutôt que l’évaluation par les manques des élèves, nous apparaît pourtant comme une bonne chose pour lutter contre les décrochages scolaires. Nos enseignants y voient à juste titre un important changement de manière de faire auquel ils n’adhèrent pas spontanément. Ce ne sont pas les restrictions de moyen annoncées qui les motiveront.

Une fiche concernant l’ordre de préférence des enseignements d’exploration devait être élaborée.
Elle sera en fait jointe à l’avis d’affectation (finalement après message électronique, changement de procédure, cette fiche est transmise aux lycées d'accueil qui pourront l'utiliser pour les inscriptions). Nos collègues de lycée se réjouiront en ce cas que les affectations aient lieu avant le brevet, car leur tâche sera rude pour organiser l’adéquation offre demande d’enseignement.
Contrairement à nos autorités, les parents d’élèves ne se sont pas encore détachés de l’importance accordée à tel ou tel enseignement…Les tentatives de recréer des stratégies d’affectation sont bien réelles.


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