vendredi 26 octobre 2012

ID-FO rencontre M. Charlot, DASEN 62



Vendredi 19 octobre 2012, à l’issue de la commission Blanchet, M. Charlot, DASEN du Pas de Calais, a reçu, avec M. Pierre, S.G. de la D.A., une délégation d’ID-FO composée d’Anne Blouin, secrétaire académique, Eric Gatien, secrétaire académique adjoint du Pas de Calais, Laurence Lemaire et Julien Giovacchini, membres du bureau académique.

Point sur l’avancement.

Aux interrogations d’Anne Blouin quant au principe d’un effet mémoire et de son éventuelle reconduction, M. Charlot réaffirme que la mémoire des situations précédentes est conservée. Il précise qu’en ce qui concerne l’accession à la hors classe le vivier est cette moins important dans le Pas de Calais que dans le Nord.

Evaluation des personnels de direction

Sur ce sujet connexe, notre secrétaire académique soulève le nombre important des évaluateurs dans notre académie, ce qui peut poser problème pour les évaluations quand ce n’est pas le même évaluateur qui reçoit le chef et l’adjoint alors que les lettres de mission ont un lien évident, des discordances étonnantes peuvent apparaitre. Question est donc posée quant aux modalités de ces évaluations.
M. Charlot à conscience que la question de l’évaluation est un élément clé car important pour les personnels de direction. Ce sujet a été discuté avec le Recteur et il existe une volonté de cadrage commun. Des réunions de travail seront organisées pour que les évaluations soient cohérentes. M. Charlot précise même qu’il sera présent au côté du Recteur quand ce dernier voudra évaluer un personnel de direction. Il précise que pour lui, il faut faire une distinction et qu’une évaluation de chef n’est pas de la même teneur que celle d’un adjoint : « dans un établissement il n’y a qu’un seul pilote qui assume les responsabilités, le chef d’établissement ».
Anne Blouin soulève le problème de l’absence des avenants aux lettres de mission ainsi que des dossiers qui ne comportent pas d’évaluations littérales pour expliquer le positionnement des croix. Ces situations sont en défaveur des personnels. M. Charlot comprend tout à fait que les avis doivent être renseignés et explicités. Quelle que soit l’évaluation (lettre de mission ou mutation) le dossier doit être suffisamment explicite afin de permettre au personnel de direction de cibler les marges de progressions qui s’offrent à lui.
En ce qui concerne les lettres de mission, le DASEN précise qu’il n’y aura plus d’avenants mais de nouvelles lettres de mission pour 2013. Il explique à cette occasion qu’il croit très fort en la contractualisation qui bien pensée, bien explicitée doit être un véritable levier de progrès.
Enfin à notre question quant à la poursuite des dialogues de gestion annuels, M. Charlot nous répond qu’il souhaite parler à présent de dialogue de suivi pour mettre l’accent sur la pédagogie, notre cœur de métier. Mais au vu du nombre important d’établissements (collèges et lycées) la périodicité sera ramenée à une année sur deux. Il insiste donc sur le rôle primordial du Rapport Annuel de Fonctionnement Pédagogique qui doit lui permettre d’avoir tous les éléments en sa possession.

Contractualisation et séances de dialogues délocalisées

ID-FO souhaiterait à ce propos que le Recteur et/ou le DASEN se déplacent en bassin ou en interbassin pour rencontrer les équipes de direction au complet.
M. Charlot, devançant cette demande syndicale, est heureux de pouvoir annoncer qu’il a d’ores et déjà envisagé un plan de communication en deux points :
            -la création d’un « groupe Blanchet d’Arras » composé de personnels de direction représentants les bassins et de représentants syndicaux des 2 grandes organisations du Pas de Calais, afin de recueillir des avis en provenance directe des établissements. M. Charlot souhaite obtenir ainsi des éléments d’appréciations pour comprendre les degrés de complexité pour mettre en œuvre, en concertation, les décisions futures.
            -la présentation en bassin par le DASEN, ses adjoints et les services des finalités de la DGH, expliciter les choix opérés et définir les priorités.

Evolution des forums d’orientation.

Ce mode de fonctionnement sera étendu à la question des forums d’orientation que M. Charlot veut voir évoluer.
Les forums d’orientation doivent permettre d’élever les ambitions des élèves, de leurs familles, de lutter contre tous les déterminismes sexués, culturels ou sociaux. Ainsi il faudra, à l’horizon 2014, présenter des pôles d’activités, liés à des branches professionnelles. Un collégien pourra ainsi en un même lieu et en un même temps se voir présenter la continuité des études en lycée, dans le supérieur et l’insertion professionnelle. Dans ces forums, la porte d’entrée ne sera plus les établissements, qui ne devront plus de se promouvoir à titre individuel, mais la voie, le parcours qu’il faut rendre lisible. Le but est de faire rêver les élèves et donner de l’ambition.

Dotation globalisée et manuels scolaires

Eric Gatien interpelle M. Charlot quant aux difficultés rencontrées par bon nombre d’établissements en ce qui concerne la dotation globalisée et l’impossibilité parfois pour certains collèges de s’équiper en manuels scolaires.
M. Charlot a analysé toutes les demandes qui lui étaient parvenues au 15 septembre et il en a fait une comparaison avec les fonds de réserve des établissements : pour les collèges dont les fonds de réserves sont suffisants (une marge de manœuvre de 20 jours de fonctionnement lui apparaissant comme raisonnable) il n’y aura pas d’aide particulière. A la lumière de cet indicateur 4 demandes se trouvaient fondées et il a obtenu un accord du rectorat pour ces cas précis. Le Président du CG lui a annoncé qu’il comprenait la situation et ne formulerait, cette année, aucune remarque quant à d’éventuels prélèvements sur fonds de réserve.
Tous les établissements auront donc une réponse qu’elle soit positive ou négative.

Référents Démission Impossible

Eric Gatien soulève ensuite la position parfois délicate des référents démission impossible qui devraient être aux côtés des éducateurs PJJ lors de l’entretien de réaffectation d’un jeune dont ils ont le suivi. Selon ID-FO, le référent démission impossible n’intervient qu’à la demande expresse du chef d’établissement. Sa présence lors du premier entretien risque fortement d’obérer un parcours relais efficace. Est-il envisageable de clarifier le rôle du référent pour les jeunes relevant de la PJJ ?
Pour M. Charlot c’est le chef d’établissement qui appelle et sollicite le référent démission impossible et c’est cette démarche qui doit primer.

Réaffectations issues de conseil de discipline

Sur cette question la secrétaire académique d’ID-FO fait remarquer les craintes de certains collègues d’être sollicités plus que la moyenne pour les réaffectations issues de conseil de discipline. Quel traitement est réservé aux avis négatifs parfois trop systématiques apportés par certains collègues ?
M. Charlot, est conscient qu’avant toute réunion du conseil de discipline le chef d’établissement a en tête la sanction qui sera donnée et il peut-être pertinent de contacter certains collègues pour anticiper des réaffectations malheureuses. Cependant un chef d’établissement dans le cadre du service public d’éducation ne peut refuser l’affectation d’un élève. Ce point fera partie des rappels quant aux règles qui doivent encadrer les conseils de discipline : quand les diligenter, penser aux mesures alternatives. M. Charlot sait toutefois, à la lecture des rapports que, dans la plupart des cas, on remarque qu’il y a eu gradations des sanctions, conciliation et médiations avant que le conseil de discipline ne soit réuni.
Il précise que pour les réaffectations des cas les plus lourds, on ne peut pas envisager de les diriger vers les établissements à public défavorisé ou en RAR.
Enfin sur ce point, M. Charlot demande qu’avant même la tenue du Conseil de Discipline, les informations soient transmises aux services pour que la réaffectation s’effectue dans les meilleures conditions possibles. La transmission du rapport du chef d’établissement avec proposition de sanction qui doit figurer dans le dossier est, à ce sujet, suffisante.


La délégation d’ID-FO s’est réjouie de l’écoute attentive par le DASEN de ses interrogations et prend note de la volonté de ce dernier de travailler de concert, d’anticiper grâce aux échanges que nous aurons, sur les problèmes que nous rencontrerons dans nos établissements.

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